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qu’elle avait exercée sous le règne précédent, Marie, guidée par l’ambition plus que par la tendresse maternelle, employa toutes les ressources de l’intrigue pour assurer la couronne à son fils. Malheureusement l’indifférence que la reine avait toujours manifestée pour ce fils inspira au prince Jacques un grand éloignement pour les Français. Ce sentiment n’avait point échappé au coup-d’œil pénétrant et à la sagacité de l’abbé, depuis cardinal de Polignac, l’un des plus habiles politiques du siècle de Louis XIV et ambassadeur de ce prince auprès de la république de Pologne. Lorsque Marie, dans l’intérêt de son fils, réclama l’appui de la France, Polignac lui répondit : « Madame, je m’empresserais de vous servir si je pouvais ignorer que votre fils n’a point hérité de l’affection que sa mère conserve à sa nation et à la mienne. » Tout en refusant à Marie l’assis-