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ploits de son vaillant chef ? — Le prince Jacques Sobieski, fils aîné de Jean III, méritait d’ailleurs les suffrages de ses concitoyens ; il avait fait ses preuves de valeur sous Vienne et en Hongrie, à côté de son illustre père, et la pointe de son sabre s’était croisée plus d’une fois avec le cimeterre turc. Un parti puissant, soutenu par la veuve du roi Jean et par le jeune et vertueux palatin de Posen, Stanislas Lesczynski, qui lui-même plus tard obtint la couronne, voulait placer sur le trône le prince Jacques. — Douée des grâces séduisantes et de l’esprit qui distinguent ses compatriotes, Marie-Casimire de la Grange d’Arquien, épouse du roi Jean, abusa peut-être de l’empire que lui donnaient ces avantages sur le cœur de son époux, en prenant une part trop active dans les différents partis qui agitaient constamment la Pologne. Jalouse de conserver et d’étendre l’influence