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connaisseurs savaient à quoi s’en tenir. Son fils se nommait Dinville. Il l’avait éduqué lui-même, ou par tendresse, ou par économie, ou par l’un et l’autre motif. Heureusement Dinville était né avec les plus grandes qualités : l’exemple de son père ne fit point d’impression sur lui. ses sentiments, naturellement élevés, étaient hors la portée de la contagion. Quant à l’esprit il était en bonne main ; et sous la direction de son père, il fit rapidement les progrès qu’on fait si lentement dans les Collèges. Les belles âmes ont je ne sais quel attait qui les incline mutuellement. Monsieur de la Prime-heure recevait fréquemment des visites de Monsieur Durieul, et lui en rendait quelquefois. Cécile et Dinville se connurent dès la plus tendre jeunesses, et dès la plus tendre