Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/78

Cette page n’a pas encore été corrigée

dans un long et périlleux voyage. Mais je l’aime toujours et ne le puis perdre de vue ; je fais ce que je puis pour tenir prêtes, toutes les sources dont il aura besoin. Ces ressources ne sont pas en grand nombre, elles se réduisent à l’argent, vil par lui-même, méprisable à mes yeux, mais précieux pour lui. c’est l’idole de tous les hommes, et ils ont raison, quoi qu’en disent les Sages. Si l’on fait tout pour le posséder, il fait tout pour son possesseur, j’épargne à mon fils les fatigues qu’il coûte, j’amasse pour lui ; et c’est, je pense, la plus grande preuve de tendresse que je puisse lui donner ». Voilà comme Monsieur Durieul s’annonçait. Quelques-uns le prenaient pour une espèce de Philosophe, quelques autres pour un homme trop attaché à son fils ; mais les