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CHAPITRE XI. Chagrins de Cécile

Cécile, après la belle harangue de Monsieur son père, s’était retirée avec précipitation dans son appartement. Là, négligemment assise sur un fauteuil, le visage abattu, la tête penchée, les bras étendus et abandonnés à leur propre poids, elle semblait une fleur qui vient d’essuyer un orage. Elle resta quelque temps dans cette situation. C’était comme le frisson, qui précède l’ardeur de la fièvre. Bientôt à la pâleur répandue sur son visage, succédèrent des couleurs un plus animées ; sa bouche essayait de prononcer quelques mots que ses soupirs entrecoupaient