Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/56

Cette page n’a pas encore été corrigée

de la vie champêtre, qui commence à dégénérer et à devenir trop active. Cette activité qui, dans les lieux mitoyens dont je viens de parler, commence à corrompre la douceur de la vie champêtre, monte à son suprême solitude, tendent à s’éloigner les uns des autres le plus qu’il leur est possible : dans les grandes Villes, ils tendent à se rapprocher et à se concentrer autant qu’il est en eux. Leurs maisons se pressent et s’accumulent: les étages se multiplient les uns sur les autres : plusieurs Villes s’entassent pour n’en former qu’une: et au milieu de tant de gens réunis en un si petit espace, naissent la fougue des passions, le tumulte et la confusion. D’où viennent des goûts si opposés dans des hommes nés