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maux, dis-je à Soulange, se choisit une habitation conforme à son naturel. Les homes seuls n’ont rien de fixe à cet égard. Depuis la solitude la lus profonde jusqu’au tumulte le plus bruyant, il s’en trouve partout. Peignons-nous les déserts les moins faits pour être habités ; figurons-nous les montagnes les plus arides, les rochers les plus escarpés, les autres les plus ténébreux. L’Histoire et la Géographie nous montreront des gens qui, ayant rompu avec la société ; passent leur vie à gravir sur ces montagnes stériles, à se cacher les autres, comme si l’objet le plus malencontreux pour l’homme, était l’homme. Voilà ce qu’on oit appeler l’extrême solitude. Cette extrême solitude s’adoucit, lorsque la terre, moins