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Peu de jours après mon arrivée, chez Monsieur de la Prime-heure, nous reçûmes une visite de l’un de ses voisins nommé Soulange. C’était un sage qui ne jouissait point de cette considération calculée, que le luxe attaché aux richesse, et la politique au rang, mais cette estime flatteuse que le cœur donne au mérite. Obligé de quitter son paisible séjour, il avait demeuré plusieurs années à la Ville, et n’avait point réussi à la Ville, et n’avait point réussi à faire adopter les vues utiles qu’il proposait. Sans en être chagrin ni même surpris, il était de retour à son habilitation champêtre depuis quelques mois. Là, revenu pour jamais des fantômes trompeurs qui environnent les gens en place, content de les connaître pour n’y plus penser, il s’occupait agréablement avec la nature qu’il ne cessait d’interroger. Sa visite fut courte, parce que