Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/36

Cette page n’a pas encore été corrigée

étendus en avant, il allait descendre en courant ou pluôt en se précipitant, et fuir loin de cette périlleuse colline, lorsque Senior qui se promenait avec deux Demoiselles et deux de ses amis, l’aperçut, court à lui, l’arrête, se plaint de ce qu’il ne l’a vu depuis longtemps, et le félicite de se rencontrer dans un moment si favorable. « Voyez ces deux Nymphes et mes deux amis, qui sont aussi les vôtres, lui dit-il, en n’aurez pas à vous ennuyer ». Sanfrein se défend ; on insiste, on le contraint en quelque sorte. « Voilà, disait-il, une bien malheureuse rencontre. Que faire ? Je ne suis pas le maître, je ne suis pas, on m’entraîne ». Il faisait encore intérieurement ces complaintes, et était sur le point de tenter un dernier effort