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surtout distribuer ses largesses. Enfin, à force de prendre des cautions, il ne fit presque plus d’aumônes. Sanfrein craignit que son cœur ne s’endurcit tout à fait, si l’on continuait de lui faire un devoir de s’attendrir. Il retourna au Pénitencier et lui conta comment, au lieu de multiplier ses aumônes, ainsi qu’il se l’était très sincèrement proposé, il se trouvait qu’il les diminuait tous les jours, à son grand étonnement. « Monsieur Sanfrein, lui dit le Pénitencier, pour vous toucher sur le sort des malheureux, et vous instruire sur les devoirs de l’humanité, je vous enjoins d’aller régulièrement à tous les sermons qui se feront dans votre Paroisse… Ce n’était pas une grande affaire pour Sanfrein, il aimait les sermons, et n’en manquait pas un.