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CHAPITRE IV. Faute de SANFREIN

Six mois se passèrent dans de pieux exercices et de contemplations qui ne finissaient point. Sanfrein n’était plus reconnaissable: un jour qu’il revenait d’un perlerinage où il avait édifié tous ceux qui avaient eu le bonheur de le voir et d’admirer sa ferveur, il passa tout près de la maison d’un certain Senior Libertini, avec leuel il avait été autrefois en liaison. C’était un vieux libertin qui suivait alors par habitude, un genre de vie qu’il avait jadis embrassé par goût. Il faisait encore de ses anciens plaisirs; à chaque instant il se disait à lui-même, cela est charmant, cela