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Dès qu’il vit Sanfrein, il n’augura rien de bon de sa maladie. « Monsieur Sanfrein, lui dit-il, vous n’êtes pas bien. Si vous ne guérissez pas, vous en mourrez; et il ne serait pas honnête de mourir sans confession. Le malin est là qui vous guette ; si vous m’en croyez, nous allons le rendre bien camus. Çà, voulez-vous que je vous entende » ?

SANFREIN

Très volontiers : je veux même me confesser à haute voix, et en présence de tous ceux qui se trouve actuellement au logis. Si je n’en ai pas plus de repentir, au moins j’en aurai plus de confusion. Je commence. L’honneur sauf, je n’ai jamais rien fait de ce qui m’a été prescrit, et j’ai toujours fait ou désiré ce qu’on m’interdisait. En deux mots, voilà l’abrégé de ma vie, dont voici quelque détails.