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noux, prit sa main en sanglotant, l’arrosa de ses larmes, la serra amoureusement, et sans dire un seul mot, il se relève, fort, monte à cheval et disparaît. Cécile reste dans le trouble qu’on peut imaginer ; et Madame Damase imaginer ; et Madame Damase s’occupa quelque temps à considérer avec un sorte d’étonnement. Enfin celle-ci s’impatienta, et lui dit, « Depuis que ce Monsieur Sanfrein, dont Dieu vous préserve, s’est avisé d’avoir de l’amour pour vous, vous avez pris une telle habitude de pleurer, que je crois que vous ne cesserez de la vie. Qu’avez vous donc tant à vous affliger en ce moment ? Est-ce un si grand malheur de perdre un homme, qui s’opposait avec tant d’obstination à vos désirs, et vous causer tant de chagrins. Pour moi, je suis fâchée, comme un autre, de la mort de