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Bergeries que dans leurs Livres, leurs Peintures et leurs Spectacles. Assez semblables à ces gens dont le palais, accoutumé depuis longtemps aux liqueurs artificielles, ne trouve plus de goût flatteur au vin, tel que le donne la nature ». À ce que je vois, dis-je à Soulange, vous n’aurez garde d’être content de la manière dont la plupart des Poètes ont vu la vie champêtre. « Un lux d’un genre particulier, c’est celui des Poètes, répondit Soulange. Non contents de peindre plus beau encore. À leurs yeux, les gouttes de rosée sont des perles, les boutons d’un arbre qui s’entre ouvrent sont des émeraudes, les moissons sont la chevelure de Cerès, un vent doux et rafraîchissant est l’haleine