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jets qui ne se trouvent, ni aux champs, ni à la Ville, et sont hors de la nature. C’est à de semblables écarts, que nous devons, dans la littérature, ces Eglogues de Fontenelle, si pleines d’esprit et si dépourvues de sentiments ; dans la Peinture, ces Pastorales de Boucher, si élégantes et si peu touchantes ; dans nos Spectacles, ces Fêtes champêtres, si ingénieuses et si peu naïves. Qu’ils sont loin des grâces avec lesquelles se présente la simple nature ! Ce qu’il y a de plus fâcheux, c’est que les habitants des Villes, l’esprit plein de ces tableaux imaginaires, quand ils viennent dans les campagnes, et considèrent les objets tels que la nature les montre, ils tombent dans l’étonnement ; et, ne voyant que de la simplicité, ils ne peuvent plus souffrir de