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ver chez vous une résistance prudente, qui m’arrête et m’épargne bien des fautes ». Madame, dans l’idée que son mari s’apercevait depuis longtemps qu’elle avait changé d’avis et pris le sien, s’imagina qu’il voulait se donner le plaisir de la railler ; le début ne lui plut point. « De grâce, dit-elle, trêve de plaisanterie. Votre femme est enfin de votre avis, vous devez vous vous en applaudir, et non pas en railler ».

M. DE LA PRIME-HEURE

Je ne plaisante point, je connais mes défauts, mais enfin nous voilà d’accord, et j’en ai beaucoup de joie. Ce qui m’inquiète maintenant, c’est la manière dont nous devons conduire cette affaire. Je crois pourtant, sauf meilleur avis, que vous ferez bien de persifler dans l’opposition que vous avez