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que vous avez bien observé, et que les choses sont telles que vous les avez vues ». Quant aux causes, c’est une autre affaire ; les hommes sont bien à plaindre, si vous avez vu les vraies. Et J’en conviens, dit Monsieur de la Prime-heure, et je souhaite m’être trompé ; mais je n’ai vu que celles-là. J’en soupçonne d’autres, poursuivit Soulange ; vous y ferez telle attention que vous voudrez, les voici. Les plantes aiment à changer de terroir. On dirait que chaque espèce exige une nourriture particulière, et qu’à la longue la terre s’épuise, quand les végétaux du même genre se succèdent trop longtemps sur le même lieu. Vous me paraissez pas faire assez d’attention à cette maxime. J’ai toujours vu votre potager distribué comme il est, et dans les mêmes