Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/117

Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE XVI. Succès et Soucis de SANFREIN

La nuit me sépara de Soulange ; je retournai chez Monsieur de la Prime-heure, où, peu de jours après il se passa une nouvelle scène, dont je vais vous faire part. Sanfrein n’ignora pas longtemps que Madame de la Prime-heure était le plus grand obstacle qui s’opposât à ses désirs; et ne négligea rien pour se la rendre favorable. Ses soins n’étaient point infructueux ; Madame, qui, dans l’origine ne le pouvait regarder de sang froid, et n’en parlait jamais qu’avec aigreur, s’adoucit peu à peu. Elle l’écoutait quelquefois de cet air qui annonce un applaudissement tacite, et dans la suite elle eut pour