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objets réveillent les passions, la politique les nourrit, l’exemple les excite. De quelque côté que vous jetiez les yeux, vous y trouvez des semences de cupidité et de feu. Tout ce que les hommes ont pu imaginer de plus propre à remuer le cœur et à troubler l’âme, s’y trouve réuni. Les passions même, qui n’étaient point dans la nature, une industrie funeste leur a donné le jour ; telle est la fureur du jeu. À celles qui naissent de la réunion des hommes dans les Villes, se joignent celles que les divers gouvernements font éclore et forment avec tant de soin. Au fond de ces Palais où les Rois commander, et ne font qu’obéir à la politique, s’élèvent et se forment les fantômes des richesses, des dignités, des distinctions, des rangs, de la