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ET DE RÉVOLUTION

La machine qu’ils portaient, c’était la pompe !

Autre épisode de ma promenade d’aujourd’hui.

Nous étions au cœur de Stamboul, dans une rue étroite et malpropre, quand la voiture s’est arrêtée devant la boutique d’un confiseur. Moïse est descendu, et m’a fait signe de le suivre.

Où me mène-t-il ?… Une allée infecte, un escalier obscur, des enfants sales qui se moquent de mon chapeau… Sur le palier, il y a une porte, avec un rideau de cuir qu’un hodja soulève à demi.

Nous sommes à la hauteur des galeries de la mosquée Rustem-Pacha, où les fidèles commencent la prière. Le hodja est de mauvaise humeur. Il refuse de nous laisser entrer, et mon guide parlemente, tandis que les enfants sales mendient : « Dix paras, madama, dix paras. »

Enfin, moyennant un fort backchich, le hodja consent à nous donner les babouches