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LA VIE AU HAREM

à l’emmener en France. Je me suis avisé qu’elle ne pourrait me suivre à chacun de mes voyages, et que sa vie de recluse lui semblerait plus pénible par le contraste avec ses souvenirs. Aussi l’ai-je laissée à ses devoirs maternels.

J’admirai l’égoïsme ingénieux d’Hassan bey et j’acceptai son invitation.

— Devrai-je porter un fez ?

— Inutile. Nous habitons à la campagne. J’enverrai à la gare un gamin qui te conduira chez nous.

Le dimanche suivant, je me présentai à la villa d’Hassan bey. Mon ami me fit entrer dans un petit salon où sa jeune femme, confuse et rougissante, attendait ma visite. Par le truchement du mari, nous échangeâmes quelques politesses, mais la conversation languissait un peu. Un grand bruit, au-dessous, inquiéta soudain mes hôtes. Ils me laissèrent seul, un moment, et reparurent, lui riant aux éclats, elle consternée.

— Mon ami, déclara Hassan bey, je t’ai dissuadé de mettre un fez. J’ai eu tort : nous