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JOURS DE BATAILLE

— Je l’ai vue, — dit M. Bareille, — elle ne ressemblait plus à une femme. On ne savait ce que c’était… Et je me suis enfui, malade d’horreur et de pitié, pleurant de sentir mon impuissance… J’avais vu les Arméniens massacrés. J’ai vu cette femme… Comment oublier ces spectacles ! comment n’en pas garder, toute la vie, une ombre sur l’âme ?

De tels symptômes annonçaient un revirement dans les masses populaires. D’autres symptômes, moins terribles, parfois même comiques, auraient dû, ces temps derniers, donner l’éveil aux libéraux.

Mon hôte de ce matin a eu la bonne grâce de m’envoyer quelques extraits traduits de journaux turcs. En attendant les événements, et tandis que l’exode des étrangers et l’approche des troupes macédoniennes continuent, par un mouvement inverse, je cherche dans ces journaux la série des petites causes qui ont déterminé des effets si considérables.

Il y a le chapitre des chapeaux !…

Ce n’est pas une plaisanterie. Le chapitre des