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LA VIE AU HAREM

lui, pauvre ; j’étais de grande famille, lui, petit employé. Très intelligent, très honnête, et si beau ! Ah ! chère amie, qu’il était beau, Djavid Pacha !

» Nous nous sommes mariés. Pendant trois ans, grande passion… Djavid Pacha à mes genoux… Il avait eu, avant moi, une maîtresse, une fille bohémienne qui possédait de très beaux cheveux. Les miens étaient plus beaux, chère amie ! Cette fille tourmentait mon mari pour le reprendre. Il me dit :
» Elle m’ennuie. Je vais me plaindre à la police
» et on la mettra en prison. » Alors j’ai dit :
» Non. Elle t’a aimé, cette fille. Elle a du
» chagrin. Il ne faut pas lui faire de mal. » Et, à la fin, la bohémienne nous a laissés tranquilles.

» Au bout de trois ans plus de si grande passion, mais encore grand amour. On m’a dit que Djavid Pacha me trompait avec une chrétienne appelée Lolotte. Je ne savais rien. J’étais heureuse. Et j’accouchais tout le temps. Je suis devenue malade et j’ai été obligée