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D’UN NOUVEAU RÈGNE

ron, des officiers, des policiers, et le préfet de Constantinople. Devant le perron, dans l’allée poussiéreuse, en plein soleil, des voitures arrêtées, et un tas de gens furieux qui récriminent, parce qu’on leur refuse le passage et que les soldats confisquent, sans raison et sans explication, les appareils photographiques. Le préfet et ses secrétaires sont débordés. Et les voitures s’ajoutent aux voitures, et les mécontents aux mécontents. Sur le rebord d’une fenêtre, un petit singe échappé gambade.

Yldiz !… Des palais trop blancs, trop sculptés, trop chargés, des palais pour parvenu millionnaire que les architectes exploitent, des palais très coûteux, très laids, plus que laids : bêtes ! et dispersés au hasard dans un jardin qui s’abaisse, par une série d’ondulations, vers le Bosphore.

Comme les boîtes japonaises qui contiennent des boîtes japonaises, l’une dans l’autre, ce jardin contient plusieurs jardins. La voiture se heurte à un mur, à un groupe de factionnaires : « Yassak ! » Discours infinis comme notre