rurgiens n’ont pas de ces délicatesses, et il y a nombre d’internes brutaux et même grossiers ; mais que de braves gens parmi eux, accessibles à la compassion, malgré l’habitude professionnelle, et dont l’arrivée est un bonheur, une gaieté quotidienne ! Ici, c’est la hiérarchie implacable, le malade humilié devant le seigneur médecin, la femme voilée et silencieuse devant l’homme.
Après tout, je me trompe peut-être… Ce sont les convenances orientales qui obligent les uns et les autres à cette attitude. Le docteur prouve son respect de la femme en évitant de regarder les hospitalisées qui baissent chastement leurs paupières et remontent leurs voiles devant lui. N’ayons pas la rage de comparer, de généraliser, de prêter aux autres peuples une sensibilité analogue à la nôtre !
Quelques femmes, sur le point d’accoucher, ont amené leurs enfants avec elles et les gardent, accroupis sur leurs lits. Je fais remarquer à M. Bareille la beauté d’une petite fille de cinq ans, parée de fétiches en perles bleues.