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D’UN NOUVEAU RÈGNE

Turcs, à l’envi, ont rêvé de remplacer les œuvres étrangères par des œuvres nationales, et les dramaturges ont poussé comme champignons.

Aujourd’hui même, on m’a présenté un Jeune-Turc, auteur d’un drame patriotique, Sultan Mourad, qui sera donné bientôt par le théâtre des Petits-Champs au bénéfice des blessés. Le même auteur prépare, m’a-t-il dit, une pièce destinée à une scène parisienne où l’on verra la vie intime et la vie féminine, dans leur vérité… Mais, à Constantinople, ce sujet ferait scandale.

Ces tentatives me paraissent très intéressantes et révéleront peut-être des talents jeunes et sincères. En attendant que les auteurs du cru aient achevé les ouvrages entrepris en langue turque et en langue grecque, les théâtres jouent encore des pièces françaises, traduites et interprétées par des acteurs de Péra. Là est la grande nouveauté, l’intérêt passionnant du spectacle.

Hier, aux Variétés, nous avons retrouvé une bien vieille connaissance. Les caractères de