sur des bandeaux plats, figure intelligente et grave de religieuse janséniste — entre au salon. C’est une amie, venue de Constantinople pour quelques semaines… Puis, comme l’esclave apporte le plateau du café, paraît une autre dame en robe écrue, septuagénaire, minuscule, recroquevillée, le nez touchant le menton… Les autres femmes se lèvent, à sa vue, et la grosse matrone va l’embrasser…
— C’est la grand’mère sans doute ? dis-je à madame P…
Elle s’informe et répond :
— C’est l’autre belle-mère… la première épouse du pacha défunt… Comme elle n’avait pas eu d’enfant, parvenue à l’âge mûr, elle chercha elle-même une jeune femme pour son époux… Hakki bey est le fils de la seconde épouse. Elles l’ont élevé ensemble ; ensemble, elles lui ont choisi une femme : il les respecte et les aime peut-être également. Soyez sûre que la vieille momie l’adore… Il est l’enfant mâle qui contenta l’orgueil du pacha, et qui lui succède maintenant, comme chef de