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quemment, regarde, écoute, médite. Il voudrait parler ; il voudrait surtout que Laurence lui parlât. N’y tenant plus, il interroge, tout bas, la fille de service :

— C’est votre maîtresse d’école qui est là ?

— Ah ! mais non… C’est une demoiselle qui vient, comme ça, pour son plaisir… Une demoiselle de la noblesse !

— C’est vrai ?

— Puisque je vous le dis… Mais vous savez, elle a beau être de la noblesse, elle n’a pas eu assez de fortune pour se marier… C’est pas qu’elle soit vilaine, mais elle est comme moi, vieille fille !

— Alors, on ne la paie pas ?

— Pensez-vous !… Elle a tout de même une maison à elle, au Vert-Village, et une autre qu’elle loue, en été, à des baigneurs… Elle demeure avec sa mère qui a été une très belle femme. Son père était officier, capitaine de frégate. Il est mort avant que ces dames viennent ici. Oh ! c’est du monde très bien…

Le soldat acquiesce :