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la femme et son secret

et si peu praticable, croyez-vous. Il la conçoit, d’ailleurs, comme une aimable et adroite ruse.

Ne soyez, dit-il, ni arrogante, ni répliquante. Il y a des femmes qui veulent glosser sur la raison et le sens de leur mari, et qui, pour faire les entendues et les maîtresses, agissent ainsi en public plus qu’autrement, ce qui est pis. Quand les maris se trouvent mieux obéis ailleurs qu’ils ne l’étaient dans leur maison, ils négligent leurs épouses… Celles-ci en sont ensuite fâchées, mais il est plus malaisé de reprendre son oiseau quand il est échappé de sa cage que de l’empêcher de s’envoler. Car il n’est si mauvais mari qui ne veuille être obéi et réjoui par sa femme.

Il faut donc plaire à son mari. C’est un devoir et ce peut être un plaisir, puisqu’une honnête coquetterie est recommandée. L’auteur a dû voir, dans son entourage, des dames négligentes et débraillées qui lui ont laissé un affreux souvenir, des dames qui sortaient le matin de leur chambre avec le col de leur chemise tout froissé « comme il arrive aux ivrognesses, aux folles, et aux sottes qui ne tiennent pas compte de leur tenue et de l’hon-