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le bonheur conjugal

gâcheurs de bonheur. Il y en a bien d’autres. Il y a les maniaques, les tatillons, les indécis, les sans-gêne, et les fils à maman qui tremblent devant une mère effroyablement susceptible et jalouse de sa bru.

Mais il y a aussi des gâcheuses, et les femmes qui se plaignent sont, dans la moitié des cas, responsables de leur malheur. Je n’écris pas ce petit livre pour faire l’apologie des vertus féminines et crier haro sur l’homme. Il n’est pas meilleur que nous. Est-il pire ? Je crois bien que nous nous valons.

Pensez à tous les malheureux qui sont affligés de femmes laides, de femmes négligées, de femmes coquettes et dépensières, de femmes menteuses comme des diables, de femmes à prétentions, de femmes à crises de nerfs, de femmes jalouses, de femmes persécutées par elles-mêmes, de femmes incurablement stupides et de femmes qui ont toujours raison !

Aucun mariage ne va sans surprises, pour ne pas dire déceptions. L’entente conjugale suppose une mise au point qui n’est pas l’œuvre d’un jour. On épouse un fiancé et l’on vit avec un mari. Ce n’est plus le même homme. On épouse une jeune fille et l’on vit avec