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VII


Il existe encore, sous les toits du château de Versailles, à la hauteur des statues, du côté de la Chapelle, un petit appartement dont les fenêtres regardent le parterre du nord. L’ascenseur rudimentaire, appelé « fauteuil volant » ou « chaise à se guinder », qui épargnait aux visiteurs la rude montée de cent marches, a disparu. La solitude et le silence habitent les trois pièces à boiseries grises. Si le fantôme de Mme de Pompadour y revient quelquefois, au crépuscule, il n’y reconnaît que les gracieuses cheminées de marbre, les panneaux des murs, les coquilles sculptées sur le fronton des alcôves, et, par les hautes fenêtres, un moutonnement vert et bleu de feuillages, des eaux miroitantes, des arbres taillés, le plus beau parterre de