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« lugubre comme un abattoir », où les portes capitonnées devaient étouffer les cris des victimes, — qu’est-ce donc en réalité ?

Allez dans la rue Saint-Médéric, à Versailles. Cherchez la maison qui porte aujourd’hui le no 4, joli petit hôtel avec une aile en retour formant pavillon. Ce pavillon, c’est le Parc aux Cerfs, comme en fait foi l’acte de vente, retrouvé par M. Leroi, conservateur de la Bibliothèque de Versailles.

Entrez dans le jardin — si la permission vous en est donnée — montez les six marches appelées « le degré du Roi », et pénétrez dans la toute petite maison drapée de lierre et de vigne-vierge. Au rez-de-chaussée, il y a une grande cuisine, un cabinet de bains, une remise, une écurie pour un seul cheval. Gravissez l’escalier de bois qui mène à l’étage — étage unique sous la haute lucarne du toit d’ardoises. Il y a encore, au mur, les anneaux de la main-courante. Au premier, deux pièces seulement, un salon avec une alcôve et un cabinet adjacent, une chambre avec un cabinet. Dans le salon, une porte en glaces dissimule un placard. Ni boiseries luxueuses, ni trumeaux dorés. Tout est peint d’un seul ton blanc gris. De simples