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ferez avertir de se rendre auprès de vous. Mais nous ne parlerons pas du parrain et de la marraine. Vous les annoncerez comme devant arriver, et, un moment après, vous aurez l’air de recevoir une lettre qui vous apprendra qu’ils ne peuvent venir. Alors, vous ferez semblant d’être embarrassée et Guimard dira : « Il n’y a qu’à prendre les premiers venus. » Vous prendrez la servante de la maison, un pauvre ou un porteur de chaises. Vous ne leur donnerez que douze livres, pour ne pas attirer l’attention… Guimard vous dira les noms du père et de la mère. Il assistera à la cérémonie qui doit être le soir et donnera les dragées. Il est bien juste que vous ayez les vôtres. »

« Et il tira cinquante louis qu’il me remit de cette mine gracieuse qu’il savait prendre dans l’occasion, et que n’avait personne autre que lui dans son royaume. Je lui baisai la main en pleurant.

« Vous aurez soin de l’accouchée, n’est-ce pas ?

C’est une très bonne enfant qui n’a pas inventé la poudre, et je me fie à vous pour la discrétion. Mon chancelier vous dira le reste, dit-il en se tournant vers Madame. » Et il sortit.

« Eh bien, comment trouvez-vous mon rôle ? dit-elle.