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nation et ne comporte moins d’artifice littéraire. Je vous l’offre, mes amis, parce que vous pourrez, mieux que personne, y reconnaître la couleur vraie et le son juste que j’ai tâché de lui donner. Il est à vous, dont la maison me fut accueillante et douce ; mais il appartient aussi à ceux que votre fraternelle amitié unit dans un même souvenir, à ceux qui firent, avec vous, avec moi, la « veillée des armes » et qui maintenant sont à leur poste lointain : Philippe Millet dans le Nord et Noël Pinelli aux Dardanelles.

Puissent leurs noms si chers, associés aux vôtres, être d’heureux augure pour le destin de ce petit livre qui leur apportera nos vœux — et notre espérance de fêter bientôt leur retour, au lendemain de la victoire.

MARGELLE TINAYRE.

Paris, 31 mai 1915.