de points d’or. Un facteur parut qui allait de porte en porte, tirant les sonnettes rouillées, levant les marteaux. Et Josanne le rencontra, devant la maison de mademoiselle Miracle.
— Donnez-moi le courrier, dit-elle.
— Il y a deux lettres et un journal.
Le journal, c’était la Semaine religieuse. L’une des deux lettres avait été envoyée au Monde féminin, puis renvoyée à la nouvelle adresse de Josanne. L’autre lettre était de Foucart.
Le facteur sonnait plus loin, au Patronage. Sous la clarté crue du réverbère, Josanne lisait :
- « Chère madame,
» En vous transmettant une lettre arrivée aujourd’hui, je vous reproche, amicalement, de ne plus avoir donné de vos nouvelles au Monde féminin. Que faites-vous encore à Chartres ?… Si vous vous ennuyez trop, envoyez-nous, de temps en temps, de petites chroniques sur la vie de province.
» Je ne vous promets pas que tout passera ; mais, dans votre intérêt, ne vous laissez pas oublier.
» Signez, comme autrefois, « Josanne », tout court ; cela fait bien.
» Mes respects,
Josanne n’en croyait pas ses yeux… Elle avait quitté les Foucart un peu brusquement, et ils avaient blâmé sa résolution… On se boudait. Et Foucart, tout à coup, lui faisait des avances discrètes !…
Elle examina l’autre lettre, qui portait un timbre