Page:Tinayre - La Rebelle.djvu/64

Cette page a été validée par deux contributeurs.


VII


Elle a honte de sa robe, de ses gants raccommodés, de ce filet qu’elle tient. Mais, tout de suite, d’instinct, elle sent que Maurice ne voit rien d’elle, rien que son visage anxieux. Il est pâle. Il balbutie. La concierge lui a dit que madame Valentin était partie pour faire son marché… Depuis une heure, il rôde de la rue Amyot à la rue Lhomond…

Tout l’amour obstiné, tout le brave amour de Josanne frémit dans le cri qu’elle jette :

— Tu as besoin de moi ?

— Non… non… Je voulais seulement vous voir… vous expliquer.

— Qu’y a-t-il ?… Des choses graves !

— Cela dépend.

— Mon Dieu !

Il la rassure :

— Voyons ! calmez-vous !… Soyez raisonnable !…