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oublié ?… Il faudrait la revoir en face de l’ancien amant !… Moi, je ne serai pas tranquille, tant que le monsieur ne serait pas mort… Et puis, pour s’imposer à une maîtresse, comme vous dites, il faut être très fort et très malin ? Ça n’est pas à la portée de tout le monde… Qu’est-ce que vous griffonnez là, Bersier ?

— La première réponse à notre enquête… L’opinion de Noël Delysle, l’éminent auteur de la Travailleuse.

— Ah ! personne ne fera jamais, sur Noël Delysle et la Travailleuse, un article plus gentil que celui de Josanne Valentin… Hé ! Delysle ! vous n’avez pas à vous plaindre ! On vous gâte, chez nous !… Et quelle heureuse idée j’avais eue de choisir ma plus aimable collaboratrice pour présenter votre livre à mes abonnés !… À propos de Josanne Valentin, savez-vous comment va son petit garçon ?

— Assez bien… Madame Valentin reprendra son service la semaine prochaine.

— Elle nous a bien manqué depuis dix jours ! Ma femme n’était pas très contente ; mais, moi, je suis un père pour mes gentilles collaboratrices… J’ai dit à Josanne Valentin : « Soignez votre gosse, ma chère amie… Prenez six jours, prenez huit jours… » Elle en a pris dix. Je ne lui en fais pas un reproche, mais elle nous manque… C’est ennuyeux.

Bersier, ayant fini d’écrire, mit son carnet dans sa poche,

— Je remonte auprès de ces dames. Bonsoir, monsieur Delysle !… À tout à l’heure, monsieur Foucart !

Noël, seul avec Foucart, hésita un instant, puis,