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XXXII


Août resplendissait, calme et torride. Par les rues presque vides, sous le soleil blanc, dans la lumière et la poussière, les tentes déployées des magasins faisaient des ombres bleues et dures. Les fiacres roulaient plus doux. Le grelot des rares bicyclettes éveillait le silence de son bruit clair. Dans les chambres assombries, derrière les stores et les persiennes, la vie retirée attendait le soir.

Foucart avait refusé à Josanne tout espèce de congé. Elle avait pris ses vacances au printemps, et depuis elle avait montré un zèle médiocre pour le Monde féminin : le « patron » n’avait aucune raison de la récompenser en lui accordant une faveur particulière. Il s’en allait à Trouville ; Flory était à Cabourg, madame Foucart à Aix-les-Bains, les autres collaborateurs dispersés. Josanne, qui connaissait tous