Page:Tinayre - La Rebelle.djvu/197

Cette page a été validée par deux contributeurs.


XXI


La porte du salon étant mal fermée, Noël Delysle, debout près de la fenêtre, entendait encore le papotage des visiteuses, retenues dans la galerie par la maîtresse de la maison.

Elles étaient trois, qui représentaient assez bien le type conventionnel de la Parisienne, trois jeunes femmes, bien habillées et très occupées de ce qui se porte, de ce qui se dit, et de ce qui se fait… Pendant une heure, autour de la table à thé, elles avaient raconté des histoires d’enfants, de couturières, de domestiques et d’automobiles. Puis, à propos d’une comédie écrite par un amateur et représentée dans un cercle, elles avaient émis divers aphorismes touchant l’art et la littérature.

Dans la galerie, éclairée dès cinq heures, basse de plafond comme tout l’appartement, la conversation se prolongeait. À travers les carreaux voilés de soie trans-