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XVIII


Noël Delysle passait, tout de suite, du désir à l’action.

Quand Josanne eut expliqué qui était Mariette, et comment un homme et une femme pouvaient dîner ensemble, dans son petit restaurant, sans que personne en fut scandalisé, Noël s’écria :

— Vite, allons chez Mariette !… Il est tout près de sept heures.

— Comment ? Dès ce soir ?…

— Eh pourquoi pas ?… Je pourrais mourir dans la nuit, et je n’aurais pas connu Mariette, les Russes, les Valkyries, et votre amie allemande, et la dactylographe qui ne mange pas de dessert !… Pauvre fille !… Si on l’invitait ?… Pas ce soir : je vous veux toute seule, en face de moi… Quel bonheur !…

— Mais…

— Il faut bien que vous dîniez, ce soir, et il faut bien que je dîne…