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— Je sais encore…

— Quoi ?

Ils s’animaient. Noël Delysle était plus à l’aise, et Josanne, intriguée, amusée, retrouvait sa verve et sa grâce. Elle insista :

— Dites, monsieur, que savez-vous ?

— Ce que Foucart m’a dit, l’autre jour : votre jeunesse, votre courage, et la grande estime que tout le monde, ici, a pour vous.

— Monsieur Foucart est bienveillant… surtout depuis mon retour…

— Il ne vous exploite pas trop ?

— J’ai un « fixe », pour tant d’articles chaque mois et deux heures de présence quotidiennes. J’ai fait un peu de tout, naguère, dans la maison, et je continue… Oh ! je ne me plains pas.

Le téléphone retentit. Le groom réclama madame Valentin.

— Non, non ! dit Josanne à Noël, ne vous levez pas ; je reviens…

Elle sortit et rentra presque aussitôt.

— Il y a erreur : on demandait Flory.

— La blonde Flory ?

— Vous la connaissez ?… Vous connaissez donc tout le monde ?

— Je l’ai vue, à un souper de centième, avec son ami… un peintre.

— Non, un banquier…

— De mon temps, c’était un peintre… Et il y avait un acteur… Flory avait le cœur large. Est-ce qu’il y a beaucoup de femmes dans son genre, au Monde féminin ?