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LA MAISON DU PÉCHÉ

aux nuances assoupies, aux courbes féminines, dans l’atmosphère de cette chambre faite pour la volupté, d’étranges pensées, d’étranges visions l’assaillirent. Il crut voir, entre la fenêtre et le lit, passer une figure incertaine, transparente comme une vapeur et couronnée de pavots, un fantôme !…

On lui avait conté cette histoire et comment, dans le pavillon, Adhémar de Chanteprie avait caché une danseuse, Rosalba-Rosalinde. La morte revenait. Avec ses atours poudreux et ses guirlandes flétries, elle revenait à la maison d’amour, à la maison de péché, réveillée d’un sommeil de cent ans par l’odeur de la jeunesse.