leurs m’est indifférent… Je pourrais tout au plus m’étonner de cette ardeur que vous mettez à réconcilier les Van Coppenolle, vous qui avez fait du mariage une expérience si malheureuse. Mais je ne m’en étonne plus trop. Je sais maintenant que vous prêchez d’exemple.
— Expliquez-vous. Je ne comprends pas…
— Pourquoi m’avez-vous écrit la lettre froide, réticente et calculée que j’ai reçue hier ? Vous m’annoncez, brusquement, que vous avez changé d’avis, que vous suivrez votre père à Naples et que vous y resterez huit ou dix mois !… Rien ne me faisait prévoir ce voyage, et j’en chercherais encore la véritable raison, celle que vous n’osez pas dire, si une phrase de ma tante, tout à l’heure, ne m’avait éclairé… Votre mari doit venir à Pont-sur-Deule, et votre famille prépare une réconciliation… On disait même que monsieur Laubespin était attendu, ce soir… Cela, je ne l’ai pas cru, puisque j’avais rencontré votre père, à la gare, avec son Napolitain et qu’il m’avait invité… Pourtant…
— Mon pauvre Claude !… Vous êtes fier de votre clairvoyance et de votre beau raisonnement. Il n’y a pas de quoi… Votre tante a beaucoup d’imagination, et vous, une étrange crédulité… Ne cherchez aucune relation entre un racontar de petite ville et mon voyage qui ne sera