Page:Tinayre - La Douceur de vivre.djvu/173

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

elle est exceptionnelle, parce qu’elle est parfaite…

— C’est comme ma fille Pompeia, en Allemagne, fit M. Hoffbauer, dont les bons petits yeux s’attendrirent… J’aime beaucoup ma fille Mycenia, et ma fille Olympia, mais j’ai une prédilection pour ma fille Pompeia.

Ainsi l’amour paternel ramenait la paix dans les âmes des archéologues, et la France et l’Allemagne oubliaient leur rivalité.

Après le déjeuner, M. Hoffbauer remonta dans sa chambre, M. Weiss partit à pied pour Castellamare, et l’abbé Masini s’en fut chez M. Spaniello. Il voulait emmener Guillaume Wallers, mais celui-ci n’était pas en humeur de promenade. Il prit le courrier que la petite servante Luisella lui apportait sans façon, — et, sans plateau, et s’installa, pour lire, sous les eucalyptus du jardin. Les barbares blonds s’égayaient autour de l’auberge, chargés de chevalets, d’albums, de boîtes. Deux des Walkyries jouaient au volant.

— Tiens ! dit Wallers, une lettre de Van Coppenolle !

— Frédéric t’écrit, papa ? Il doit te proposer une affaire…

Wallers ouvrit l’enveloppe, parcourut la missive de M. Van Coppenolle, et se dérida un peu.