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Sonore et grise, entre deux files de platanes, la route de Salerne suit la voie ferrée, touche Pompéi à la porte Marine, redescend un peu vers la mer et longe, à quelque distance, le rempart antique, de la porte Stabienne à l’amphithéâtre.

Elle traverse la vallée du Sarno, les terres basses où fut l’ancien port de Pompéi. Des maraîchers cultivent leurs légumes — les artichauts surtout — sur ces terres fécondées par le volcan, et l’odeur des engrais naturels, dont ils abusent, dépoétise quelquefois le paysage…

L’auberge de la Lune est bâtie au bord de cette route, loin de la gare, loin des quatre ou cinq hôtels dont le groupement compose, avec le bureau de poste et deux ou trois maisons particulières, la moderne Pompéi. Ces hôtels privi-