doute, vous accorder. Ne vous récriez pas… Je ne regrette rien. J’espère encore que vous reviendrez à des sentiments plus sérieux et que…
— Est-il un sentiment plus sérieux que l’amour ?
— Que voulez-vous donc ? s’écria-t-elle. Ne sommes-nous pas heureux ainsi ?
Il s’arrêta au milieu de l’allée, entre les bordures de buis et de résédas.
— Marthe, dit-il, Marthe, ne m’aimerez-vous jamais ?
— Je vous aime autant qu’il m’est permis d’aimer.
— L’amitié, toujours !
— Oui, l’amitié.
— Mais si j’étais venu huit ans plus tôt dans votre vie… si vous étiez libre maintenant… si je vous disais : « Marthe, je vous aime », m’offririez-vous encore votre amitié ?
— Je ne sais si je dois vous répondre, dit-elle. Vous prêtez souvent à mes paroles un sens qui me déconcerte et me confond. Peut-