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et de l’Océan, cette fête de flamme que la nature donnait à leur amour…

Comme ils traversaient la plage, quelque chose craqua sous leurs pieds. Ils regardèrent : des os blancs émergeaient du sable, menus, travaillés comme un ouvrage de ciseleur. C’était le squelette d’un oiseau, mouette ou goéland, qui était venu mourir sur la côte ou que la vague avait rejeté. Le soleil, les crabes, les insectes de mer n’avaient laissé du cadavre qu’un joyau d’ivoire poli, lentement absorbé par la dune. Cela avait connu l’essor vers le large, dans l’écume, dans la tempête, dans les clameurs de l’Océan. Cela avait palpité dans la vie universelle…

Demarcys, en passant, acheva de l’écraser.