ration que je vous ai faite, en ce qui concerne l’amitié. Quant à la vérité, je ne pouvais pas vous la dire.
— Je l’aurais acceptée de vous.
— Et à quel titre ?… Voyons, vous n’êtes pas sérieux !
— Je suis très sérieux, repartis-je d’un ton sec… Vous ne me considériez donc pas comme un ami, puisque vous m’avez fait jouer un rôle ridicule ?
— Ridicule ?… Vous êtes fou !
Elle resta pensive, puis, venant s’asseoir près de moi, elle reprit :
— Écoutez, mon ami… J’avais des raisons pour parler comme je l’ai fait. Vous étiez jeune, vous aviez pour moi une sympathie dont j’ignorais le véritable caractère ; vous pouviez faire fausse route. J’ai voulu vous enlever des espérances inutiles et prévenir d’inévitables chagrins. Rendez-moi cette justice que je n’ai été ni coquette ni provocante…
— Certes !… Vous étiez bien gardée, vous, bien défendue…