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XII


Pour recevoir Hélène plus facilement, sans donner prise à la médisance, j’avais obtenu la faveur de commencer son portrait. Elle devait poser chez moi, trois fois par semaine.

Dans le silence de l’atelier, parmi les formes simples des meubles et les nuances passées des tapisseries, douces au regard, la jeune femme s’isolait de l’appareil fastidieux de son existence mondaine. Elle déposait son masque et son fardeau. Libre de parler, de pleurer, de sourire, elle devenait la véritable Hélène, celle que j’avais seulement