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III


Quelques mois passèrent ainsi dans une quiétude exquise. Je venais de rompre une liaison banale commencée dans l’ennui, achevée dans le dégoût. J’étais un peu las de l’amour, rassasié jusqu’à la rancœur des tristes ivresses et des ardeurs factices ; mon cœur courbaturé réclamait le repos. L’amitié de madame Beauchamp était l’oasis verte et fleurie où j’allais prolonger la halte délicieuse, dans une sensation rassurante de fraîcheur, de détente et d’oubli.

Dès le commencement de l’été, la jeune